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Évolution des taux immobiliers depuis 1980

Évolution des taux immobiliers depuis 1980

Pour les acheteurs comme les investisseurs immobiliers, la capacité à acquérir un bien repose bien souvent sur la capacité d’emprunt de l’individu ou du couple. En effet, rares sont les acquéreurs à pouvoir acheter cash le logement de leur rêve. Mais justement, cette capacité d’emprunt est étroitement liée à la notion de taux immobilier. Et dans cette optique, vous pouvez notamment vous demander comment ceux-ci ont évolué au fil des années. Retour en quelques mots dans cet article sur l’évolution des taux immobiliers depuis 1980.

Évolution des taux immobiliers depuis 1980

Les taux immobiliers : des valeurs impactées par l’actualité

Les taux de crédit immobilier ne se déterminent pas de manière autonome. Ils résultent d’un faisceau de facteurs, dont la conjoncture économique globale, la politique monétaire des banques centrales, la santé du marché du crédit ou encore les anticipations d’inflation. Chaque élément peut peser, parfois de façon contradictoire, sur la direction et l’ampleur des variations de taux.

En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) fixe des taux directeurs qui déterminent en grande partie le coût de refinancement des banques commerciales. Lorsque la BCE choisit d’augmenter ses taux directeurs, les établissements bancaires ont tendance à répercuter ce renchérissement du refinancement sur les taux proposés aux ménages souhaitant souscrire un crédit immobilier.

La question de l’inflation est également prise en compte dans l’évolution des taux immobiliers depuis 1980. Lorsque l’inflation monte, le pouvoir d’achat de la monnaie se dégrade, ce qui érode progressivement la valeur réelle d’un emprunt. Les banques compensent ce risque en ajustant à la hausse les taux d’intérêt exigés.

Le climat politique et les aléas géopolitiques ont enfin un impact sur la formation des taux. Les crises financières, sanitaires ou encore les tensions internationales créent de l’incertitude sur les marchés financiers.

1980-1990 : des taux élevés entre 10 % et 20 %

Les années 1980 ont été marquées par un niveau de taux immobiliers particulièrement élevé, oscillant entre 10 % et 20 %. Cette situation découle en grande partie des séquelles de la forte inflation observée après les chocs pétroliers des années 1970. Les banques centrales, soucieuses de lutter contre la hausse des prix, durcissent alors la politique monétaire. L’objectif est de contenir l’inflation en limitant l’accès à la liquidité et en incitant à l’épargne.

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1990-2000 : une détente progressive entre 5 % et 10 %

Au cours des années 1990, une normalisation progressive des politiques monétaires et une maîtrise relative de l’inflation permettent aux taux immobiliers de diminuer pour se situer entre 5 % et 10 %. Les efforts des banques centrales, qui s’attachent à stabiliser le cadre macroéconomique, produisent leurs effets. À mesure que l’inflation décroît, les établissements bancaires revoient leurs grilles tarifaires à la baisse.

2000-2010 : vers une nouvelle ère, entre 3 % et 5 %

La décennie 2000 marque un nouveau virage, avec des taux immobiliers oscillant entre 3 % et 5 %. L’introduction de l’euro en 2002, peu après la création de la Banque centrale européenne 1998 permet de maintenir une stabilité monétaire et de soutenir la croissance économique dans la première moitié de la décennie. Les marchés financiers se développent et la concurrence bancaire s’intensifie.

Les débuts de cette période sont particulièrement favorables à l’accès à la propriété. Les ménages profitent d’un environnement de taux relativement bas pour financer l’achat de leur logement. Les prix de l’immobilier, notamment dans les grandes métropoles, commencent à grimper, poussés par l’augmentation de la demande et l’attractivité du crédit.

Cependant, l’éclatement de la crise financière mondiale en 2008 vient bouleverser cette dynamique. Les banques, confrontées à de graves difficultés de refinancement, se montrent plus prudentes dans l’octroi des crédits.

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2010-2020 : la période de taux historiquement bas, entre 1 % et 5 %

Au cours de la décennie 2010, les taux immobiliers s’inscrivent dans une fourchette allant d’environ 1 % à 5 %, avec un niveau moyen parfois proche de 2 % ou 3 % sur certains segments du marché.

Cette période de taux historiquement bas représente une aubaine pour de nombreux ménages qui souhaitent concrétiser un projet d’achat et pour les investisseurs souhaitant concrétiser leur projet d’acquisition. La pierre devient un refuge prisé des investisseurs, en raison d’une rentabilité locative qui peut être supérieure au rendement de produits financiers sans risque équivalent. L’accès au crédit reste globalement fluide, même si les banques conservent des exigences strictes en matière de solvabilité et de garanties.

En 2025 : des taux compris entre 3 % et 4 %

Après quelques années compliquées dues à la crise sanitaire et un contexte géopolitique délicat, les taux d’intérêt semblent se stabiliser en 2025 entre 3 et 4 %.

 

Comme vous pouvez le constater avec cette évolution des taux de l’immobilier 1980, ceux-ci ont été très volatiles au fil des années, bien que le marché du crédit immobilier semble aujourd’hui se fixer à une valeur comprise entre 3 et 4 %.

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