Notre analyse de la tension locative à Rouen
En tant qu’investisseur immobilier, il y a des critères qui sont impératifs à contrôler avant de concrétiser son projet, et celui de l’attractivité immobilière locale en fait évidemment partie. Il serait impensable d’acquérir un bien dans une commune sans demande. Et dans cette optique, on peut alors se baser sur une métrique appelée « tension locative » qui définit l’état concurrentiel de la demande locative. Et justement, qu’en est-il pour le marché immobilier rouennais ? La ville de Rouen est-elle soumise à une forte tension locative ? Réponse dans ce nouvel article par Immveo.
La ville de Rouen est-elle soumise à une forte tension locative ?
L’expression de « tension locative » désigne un marché locatif sur lequel la demande excède l’offre disponible. Cela se traduit par des délais de relocation courts, des loyers en hausse, et un sentiment d’urgence chez les locataires qui peinent à trouver un logement adapté à leurs besoins et à leur budget. Et à Rouen, ces symptômes sont bel et bien visibles.
Rouen affiche aujourd’hui un taux de vacance locative bas selon plusieurs observatoires immobiliers. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que lorsqu’un bien se libère, il est rapidement repris !
Cette tension est également perceptible à travers l’évolution des loyers. Bien que Rouen reste plus abordable que les grandes métropoles comme Bordeaux, les loyers y progressent de manière intéressante sur les 10 dernières années. Sur certaines typologies très demandées, comme les T2 ou les studios proches du centre ou des campus, la hausse est particulièrement marquée depuis la fin de la crise sanitaire. Les investisseurs y voient un signal positif.
Comment expliquer la tension locative rouennaise ?
Plusieurs facteurs conjugués contribuent à la tension locative de Rouen. Et le premier de ces critères, c’est bien évidemment la population étudiante !
Rouen accueille plus de 50 000 étudiants, répartis entre plusieurs établissements d’enseignement supérieur, dont l’université de Rouen, NEOMA Business School ou encore l’INSA. Cette population constitue une part très significative de la demande locative, concentrée sur des périodes précises de l’année et sur des typologies bien spécifiques : studios, colocations, petits meublés en centre-ville ou proches des transports.
Or, l’offre de logements dédiés à ces profils reste insuffisante. Les résidences étudiantes peinent à ce jour à combler le besoin, et beaucoup d’étudiants se tournent vers le parc privé, exerçant une pression constante sur ce dernier. La situation est d’autant plus tendue que Rouen, bien que dynamique, n’a pas connu de production massive de logements neufs adaptés à cette cible ces dernières années.
Une autre caractéristique notable du marché rouennais est l’ancienneté de son parc immobilier. Si le charme des immeubles haussmanniens du centre-ville attire, il n’en reste pas moins que de nombreux logements souffrent de problèmes d’isolation ou de configuration peu adaptée aux usages actuels. Avec les nouvelles normes concernant les DPE, cela se traduit par des biens retirés du marché et, par conséquent, une pression supplémentaire sur le marché locatif local.
On notera également que la tension locative rouennaise est influencée par l’acquisition de biens par des ménages parisiens. En effet, Rouen bénéficie d’une localisation stratégique entre Paris et la mer, d’un tissu économique varié et d’un centre-ville au patrimoine riche. Ces atouts en font une destination de plus en plus convoitée, notamment par des actifs en quête d’un meilleur équilibre entre qualité de vie et prix du logement. Depuis la crise sanitaire, ce phénomène s’est accéléré : des ménages parisiens ou franciliens, désireux de quitter la capitale, s’installent à Rouen tout en conservant leur emploi à distance.
Si cette attractivité redynamise la ville, elle n’est pas sans conséquence sur le marché locatif. L’arrivée de nouveaux habitants, dotés de budgets plus confortables, vient accentuer la pression sur un parc immobilier qui ne s’est pas suffisamment densifié. Car l’urbanisme rouennais est marqué par une contrainte forte : le cœur historique est dense, la ville est traversée par la Seine, et les possibilités de construction neuve sont limitées.
Conclusion
Ainsi, si vous vous demandiez si le marché locatif rouennais est soumis à une forte tension locative, la réponse est oui, et cela peut être un atout pour l’investissement immobilier en ayant l’assurance que son bien trouvera rapidement un locataire.
Envie d’aller plus loin dans votre réflexion autour d’un potentiel investissement immobilier à Rouen ? N’hésitez pas à contacter notre équipe !